Eleanor M. Springston
2 participants
Page 1 sur 1
Eleanor M. Springston
________________________________________________________________
VOTRE PERSONNAGE
________________________________________________________________
Nom : SpringstonVOTRE PERSONNAGE
________________________________________________________________
Prénom : Eleanor, Octavia
Âge : 23 ans
Groupe :
[ ] Chasseurs
[] Loups Civilisés
[] Loups Sauvages
[] Louveteaux
Histoire de votre personnage [ Minimum 25 lignes ] :
"Maman me disait toujours que les monstres, ça n'existe pas. Mais... y en a."
"Maman me disait toujours que les monstres, ça n'existe pas. Mais... y en a."
Pourtant ma mère avait toujours été ouverte d'esprit. Quand elle nous racontait des histoires avant de nous endormir à mon petit frère Lambert et moi, elle était d'une imagination sans limites. Des mondes parallèles, des féés, des sorciers, dragons, lutins, trolls et autres créatures fabuleuses peuplaient ses récits. Elle avait un don ma mère, pour inventer des histoires... Elle nous aimait tellement.
Mais ces histoires qu'elle nous contait afin de nous plonger dans les bras de Morphée se finissaient tout le temps très bien. Le Prince Vaillant retrouvait sa Princesse, le jeune héros mettait fin au règne de la méchante sorcière, les Trolls retrouvaient leur foyer au coeur de la forêt... Les méchants monstres étaient punis ou ridiculisés. Parfois même, ces mauvais personnages devenaient au fil de l'histoire de gentils êtres, s'alliant au héros pour l'aider dans sa quête. Mais jamais l'histoire ne se terminait avec la Mal triomphant du Bien.
Mon père est parti au Ciel quand j'avais trois ans. Pourtant assez jeune à l'époque, je garde encore maintenant des souvenirs indélébiles de cet homme d'exception. Il était chef de chantier dans le Wyoming, et ce fut à la suite d'un terrible accident sur son lieu de travail qu'il trouva la mort. Je ne su jamais vraiment ce qui lui était arrivé, ma mère se gardait toujours de nous préserver des mauvaises choses, Lambert et moi. Je me suis donc persuadée en grandissant que la cause de sa mort devait être bien trop atroce pour que quiconque puisse nous la raconter et m'en était contentée. Quand j'eûs l'âge d'entrer au lycée, ma mère tomba gravement malade. Je renonça donc immédiatement à mes études pour demeurer à ses côtés. Elle garda le lit durant plusieurs mois. Entre son état qui s'agravait et sa colère grandissant de me voir passer à côtés de mes études, sa vulnérabilité grandissait de pis en pis. Lambert lui gérait la situation à sa manière. Il se refermait chaque jourée un peu plus sur lui-même, reniant la situation, préférant voiler la réalité une peinture plus douce et d'un parfum plus agréable. Il s'entêtait à surseoir l'inévitable : la mort de notre mère. Ayant déjà affronté le deuil d'un père, je ne savais pas, de mon côté, si je serais capable de survivre à la perte d'une mère si aimante. C'est période de ma vie fut très éprouvante, je revois, chaque soir, priant au pied de mon lit, implorant le Bon Dieu pour qu'il ne rappelle pas ma mère à ses côtés, qu'il nous la laisse encore un peu, que nous puissions encore passé de beaux moments avec elle à lui dire que nous l'aimons...
Ma mère de son côté semblait partager mon souhait, elle n'avait apparement pas encore l'intention d'affronter la mort. Elle se battait chaque jour pour vaincre sa maladie. Et un jour, malgré les pronoctics funestes du médecin, elle s'en sortit. Au départ très faible certes, elle reprit le cours de sa vie, s'occupa de son fils et sa fille comme elle le faisait si bien autrefois, et m'obligea même à reprendre mes études. Nous étions à nouveau des plus heureux. Cette épreuve n'eût pour effet que de renforcer nos liens familiaux déjà fusionnels et ma vie d'étudiante redémarra sereinement. Les années passèrent ainsi, sans qu'aucune épreuve ne vienne encore nous faire souffrir. Mais que sera une vie sans ses drames. Il y a toujours un monstre caché qui n'attend qu'un moment propice pour bondir.
Ce jour arriva alors que j'avais à peine dix-huit ans. Lambert, lui en avait bientôt quinze et ma mère s'épanouissait dans sa quarentaine florissante. Nous nous balandions en forêt comme il nous arrivait souvent de le faire. L'état de l'Wyoming était si propice à ses escapades... La nature était foisonnante, luxuriante ; magnifique. Toujours fidèle à elle-même, notre mère se plaisait encore à nous conter des histoires innocentes, les bois mystérieux et les chants des geais semblaient raviver son inspiration poétique. Bien que plus âgé mon frère et moi, nous aimions toujours autant écouter notre génitrice, car lorsqu'elle racontait ses récits, il était magnifique pour nous de voir ses yeux briller de bonheur. Et le bonheur de notre mère avait toujours tenu une place primordiale dans notre coeur.
Absorbé par ses histoires enchanteresses, la nuit nous surprit. En pleine forêt, nous décidâmes de regagner au plus vite notre véhicule avant que l'obscurité nous fasse perdre nos repères. Je me souviens de n'avoir ressenti aucune peur. Ma mère avait ce pouvoir incroyable sur nous. A ses côtés, nous nous sentions toujours protégés de tout danger. Mieux encore, près d'elle, le danger était un mot qui n'existait même pas. Pourtant, nombreux furent les bruit de la nuit qui s'élevèrent autour de nous. Mais ma mère, de sa voix toujours très apaisante, prenait comme source d'inspiration ses bruits étranges, de bruissement de feuillages, de huhulement de hiboux, pour nous conter inlassablement ses histoires magiques et attendrissantes qui avait le don de nous calmer instantanément. Ce fut alors qu'elle nous tenait dans chcun de ses bras mon frère et moi, qu'un animal s'approcha rapidement de nous, alors que nous n'étions qu'à une bonne centaine de mètres de notre voiture. Au son de ses pas, je présentis une bête de taille impressionante. "Surement un sanglier, les enfants", nous avait calmement dit notre mère. "Si nous le laissons tranquille, sans le gêner dans son habitat naturel, il n'y a aucune raison qu'il se montre agressif". Nous eûmes tôt fait de nous accomoder de ses paroles qui semblaient plus agréable à croire. Mais la bête sortit des feuillages, bondissant devant nous. Dans un cri commun, nous eûmes l'occasion de nous aperçevoir que ce n'était un rien un gros sanglier.
Une sorte de loup. Avec une taille, des crocs, des yeux et des pattes plus immenses cependant. La bête nous fixait avec férocité.
Je me souviendrais toujours de cette phrase qu'eût Lambert, de sa voix haut-perchée, presque enfantine pour son âge, face à cette bête sanguinaire. Une phrase qui me fend en deux chaque fois que je me la remémorre tant elle était naïve et innocente : "Il se peut qu'il ne nous veuille pas de mal. Hein maman ?"
Mais les gentils loups n'existait que dans les contes pour enfants, car le monstre cette fois-ci ne donna pas raison aux histoires de ma maman quand il se jeta sur Lambert et plantant ses crocs dans son petit bras. Je ne me souviens de cette vision d'horreur que très vaguement, mes sens s'étant littéralement déformé par l'atrocité de la scène. Ma mère, horrifiée, s'était instantanément jetée sur la bête tandis que je hurlais de tous mes poumons le nom de mon petit frère qui avait désormais le bras presque arraché, le corps inondé par son propre sang. La bête donna un puissant coup de patte arrière à ma mère qui s'effrondra, projeté contre le tronc d'un chêne. Je me figure à peine la réaction que j'avais alors eu à ce moment, j'ai, me semble-t-il, couru vers ma mère qui avait apparemment une jambe de cassée. Le loup se délectait de la carcasse de mon frère que j'eûs l'horreur de regarder un bref instant. Méconnaissable, il n'était plus une charogne ensanglantée aux membres pendants de toutes parts, le visage lacéré, les yeux révulsés pratiquemment explosés... Une telle vision me coupa le souffle, compressa la poitrine comme un étau et mes larmes devinrent plus brulantes encore, allant jusqu'à altérer profondément ma vision. J'essaya faiblement de relever ma mère qui hurlait le nom de son enfant à s'en déchirer la voix et lançant des cris de douleur à chacune de mes tentatives pour la relever. Le loup se détourna de son festin, planta ses griffes arrières dans le torse de son petit frère, lui brisant au passage la cage thoracique que j'entendis sinistrement craquer et le traina jusque vers nous afin de pouvoir se repaitre du corps de ma mère et moi, sans trop éloigner sa première victime de lui. Je me mis alors devant ma mère les bras mollement écartés pour la protéger, tremblante, prise de spasmes, les sanglots me faisant tressaillir l'ensemble du corps, je caressa l'espoir que la bête se contente du corps de mon frère et moi et que ma mère réussirait à ramper jusqu'à la voiture pour sauver sa vie. Mais quelle mère laisserait ses enfants mourir à sa place. Ce fut mon prénom que ma mère hurla dans un sanglot cette fois-ci. Elle me donne un violent coups de coude dans les côtes qui me fit basculer sur le côté. Elle m'ordonna de courir le plus loin et le plus vite possible. Je serais à jamais marqué par le regard qu'elle m'adressa à cet instant. Implorant et voilé. Un regard qui me repoussa des années en arrière, loin dans le passé, à l'annonce de la mort de mon père, quand, assise à mes côtés à la table du salon, elle avait appris au téléphone quelle terrible tragédie avait mis fin aux jours de son époux qu'elle aimait avec tant de force. Je ne reconnus pas le visage éclatant et le yeux pétillants de ma maman qui, alors qu'elle avait la tête tournée vers moi, fut mordue à la jugulaire par les loups qui planta férocement ses crocs tranchants comme du rasoir dans sa peau cristalline et fragile. Ne pouvant détacher mes yeux de ceux de ma mère qui les avaient encore plongés dans les miens, je recula en rampant sur le sol vers de hautes fougères qui bordaient la cime d'un arbre, m'écorcha au passage les paumes et les poignées. A peine dissimulée par les feuillages, le loup releva vivement la tête, me cherchant peut-être. Ma mère une main portée à son cou, se traina jusqu'au corps massacré de son bébé. Elle le serra passionnément dans son bras droit. De son autre main, elle tenait une pierre avec laquelle elle frappa de toute la force qui lui restait une des pattes du monstre qui grogna de douleur.
Avant que la bête, furieuse, ne se jette à nouveau sur ma mère et mon frère, ruisselants de sang, elle me hurla de partir dans ce qui fut apparemment son dernier souffle. Me relevant maladroitement, chancelante, anéantie, emplie de larmes, je lui obéis comme je l'avais toujours fait. Comme les héros dans ses histoires, qui, poursuivis par des dragons magiques couraient à perdre haleine, je ne me retourna pas, courus, courus comme jamais. Dans la voiture, j'alluma le contact, démarra en trombes, fila à toute vitesse, rejoingnit une route bétonnée de campagne... Je roula à une vitesse folle pendant plus d'une heure pour finalement m'arrêter sur le bord d'une route que je ne connaissais pas. Titubante, je quitta le véhicule puis rampa jusque dans l'herbe qui bordait la voie et éclata en sanglot, hurla je ne sais combien de fois le nom de mon petit frère, de ma mère... C'était un cauchemard. Impossible. Je crus sentir mon coeur se consumer dans ma poitrine. Ma vie était finie. J'étais morte moi aussi. C'était certain car il était impensable que je puisse encore vivre avec une telle douleur.
Je vis aujourd'hui à Denhil Town. J'ai trouvé la force nécessaire pour continuer à vivre. Ma mère l'aurait voulu, j'en suis certaine. La douleur avait lentement fait place à une tristesse intense, cette tristesse s'était transformée en colère, la colère en fureur. J'ai appris beaucoup de choses après cette tragédie ; notamment que la bête qui avait tué ma famille était un loup-garou, que les loups-garous étaient des créatures anciennes et qu'ils vivaient parmis nous depuis des siècles.
M'installer à Denhil Town ne se trouva pas être sorti du hasard. Sans vraiment me rappeler pourquoi, j'appris que la ville recueillait en son sein une importante concentration de loups-garous.
J'ai trouvé un travail comme professeur de littérature au lycée de la ville. Mais ce qui me fait me lever tous les matins, qui me permets de rester forte chaque jour désormais, c'est mon activité en dehors de cette vie de façade. Car dès que j'en ai l'occasion, surtout la nuit, j'endosse mon autre identité, celle de Chasseuse de Loups-garous, et j'en élimine dès que cela m'est possible. Je sais que mon esprit vengeur ne ramènera jamais ma famille mais je me dis qu'il serait impensable pour moi de rester ainsi à ne rien faire pour faire payer ces créatures qui m'ont volé mon bonheur. Je me dois de les faire payer.
Mais ces histoires qu'elle nous contait afin de nous plonger dans les bras de Morphée se finissaient tout le temps très bien. Le Prince Vaillant retrouvait sa Princesse, le jeune héros mettait fin au règne de la méchante sorcière, les Trolls retrouvaient leur foyer au coeur de la forêt... Les méchants monstres étaient punis ou ridiculisés. Parfois même, ces mauvais personnages devenaient au fil de l'histoire de gentils êtres, s'alliant au héros pour l'aider dans sa quête. Mais jamais l'histoire ne se terminait avec la Mal triomphant du Bien.
Mon père est parti au Ciel quand j'avais trois ans. Pourtant assez jeune à l'époque, je garde encore maintenant des souvenirs indélébiles de cet homme d'exception. Il était chef de chantier dans le Wyoming, et ce fut à la suite d'un terrible accident sur son lieu de travail qu'il trouva la mort. Je ne su jamais vraiment ce qui lui était arrivé, ma mère se gardait toujours de nous préserver des mauvaises choses, Lambert et moi. Je me suis donc persuadée en grandissant que la cause de sa mort devait être bien trop atroce pour que quiconque puisse nous la raconter et m'en était contentée. Quand j'eûs l'âge d'entrer au lycée, ma mère tomba gravement malade. Je renonça donc immédiatement à mes études pour demeurer à ses côtés. Elle garda le lit durant plusieurs mois. Entre son état qui s'agravait et sa colère grandissant de me voir passer à côtés de mes études, sa vulnérabilité grandissait de pis en pis. Lambert lui gérait la situation à sa manière. Il se refermait chaque jourée un peu plus sur lui-même, reniant la situation, préférant voiler la réalité une peinture plus douce et d'un parfum plus agréable. Il s'entêtait à surseoir l'inévitable : la mort de notre mère. Ayant déjà affronté le deuil d'un père, je ne savais pas, de mon côté, si je serais capable de survivre à la perte d'une mère si aimante. C'est période de ma vie fut très éprouvante, je revois, chaque soir, priant au pied de mon lit, implorant le Bon Dieu pour qu'il ne rappelle pas ma mère à ses côtés, qu'il nous la laisse encore un peu, que nous puissions encore passé de beaux moments avec elle à lui dire que nous l'aimons...
Ma mère de son côté semblait partager mon souhait, elle n'avait apparement pas encore l'intention d'affronter la mort. Elle se battait chaque jour pour vaincre sa maladie. Et un jour, malgré les pronoctics funestes du médecin, elle s'en sortit. Au départ très faible certes, elle reprit le cours de sa vie, s'occupa de son fils et sa fille comme elle le faisait si bien autrefois, et m'obligea même à reprendre mes études. Nous étions à nouveau des plus heureux. Cette épreuve n'eût pour effet que de renforcer nos liens familiaux déjà fusionnels et ma vie d'étudiante redémarra sereinement. Les années passèrent ainsi, sans qu'aucune épreuve ne vienne encore nous faire souffrir. Mais que sera une vie sans ses drames. Il y a toujours un monstre caché qui n'attend qu'un moment propice pour bondir.
Ce jour arriva alors que j'avais à peine dix-huit ans. Lambert, lui en avait bientôt quinze et ma mère s'épanouissait dans sa quarentaine florissante. Nous nous balandions en forêt comme il nous arrivait souvent de le faire. L'état de l'Wyoming était si propice à ses escapades... La nature était foisonnante, luxuriante ; magnifique. Toujours fidèle à elle-même, notre mère se plaisait encore à nous conter des histoires innocentes, les bois mystérieux et les chants des geais semblaient raviver son inspiration poétique. Bien que plus âgé mon frère et moi, nous aimions toujours autant écouter notre génitrice, car lorsqu'elle racontait ses récits, il était magnifique pour nous de voir ses yeux briller de bonheur. Et le bonheur de notre mère avait toujours tenu une place primordiale dans notre coeur.
Absorbé par ses histoires enchanteresses, la nuit nous surprit. En pleine forêt, nous décidâmes de regagner au plus vite notre véhicule avant que l'obscurité nous fasse perdre nos repères. Je me souviens de n'avoir ressenti aucune peur. Ma mère avait ce pouvoir incroyable sur nous. A ses côtés, nous nous sentions toujours protégés de tout danger. Mieux encore, près d'elle, le danger était un mot qui n'existait même pas. Pourtant, nombreux furent les bruit de la nuit qui s'élevèrent autour de nous. Mais ma mère, de sa voix toujours très apaisante, prenait comme source d'inspiration ses bruits étranges, de bruissement de feuillages, de huhulement de hiboux, pour nous conter inlassablement ses histoires magiques et attendrissantes qui avait le don de nous calmer instantanément. Ce fut alors qu'elle nous tenait dans chcun de ses bras mon frère et moi, qu'un animal s'approcha rapidement de nous, alors que nous n'étions qu'à une bonne centaine de mètres de notre voiture. Au son de ses pas, je présentis une bête de taille impressionante. "Surement un sanglier, les enfants", nous avait calmement dit notre mère. "Si nous le laissons tranquille, sans le gêner dans son habitat naturel, il n'y a aucune raison qu'il se montre agressif". Nous eûmes tôt fait de nous accomoder de ses paroles qui semblaient plus agréable à croire. Mais la bête sortit des feuillages, bondissant devant nous. Dans un cri commun, nous eûmes l'occasion de nous aperçevoir que ce n'était un rien un gros sanglier.
Une sorte de loup. Avec une taille, des crocs, des yeux et des pattes plus immenses cependant. La bête nous fixait avec férocité.
Je me souviendrais toujours de cette phrase qu'eût Lambert, de sa voix haut-perchée, presque enfantine pour son âge, face à cette bête sanguinaire. Une phrase qui me fend en deux chaque fois que je me la remémorre tant elle était naïve et innocente : "Il se peut qu'il ne nous veuille pas de mal. Hein maman ?"
Mais les gentils loups n'existait que dans les contes pour enfants, car le monstre cette fois-ci ne donna pas raison aux histoires de ma maman quand il se jeta sur Lambert et plantant ses crocs dans son petit bras. Je ne me souviens de cette vision d'horreur que très vaguement, mes sens s'étant littéralement déformé par l'atrocité de la scène. Ma mère, horrifiée, s'était instantanément jetée sur la bête tandis que je hurlais de tous mes poumons le nom de mon petit frère qui avait désormais le bras presque arraché, le corps inondé par son propre sang. La bête donna un puissant coup de patte arrière à ma mère qui s'effrondra, projeté contre le tronc d'un chêne. Je me figure à peine la réaction que j'avais alors eu à ce moment, j'ai, me semble-t-il, couru vers ma mère qui avait apparemment une jambe de cassée. Le loup se délectait de la carcasse de mon frère que j'eûs l'horreur de regarder un bref instant. Méconnaissable, il n'était plus une charogne ensanglantée aux membres pendants de toutes parts, le visage lacéré, les yeux révulsés pratiquemment explosés... Une telle vision me coupa le souffle, compressa la poitrine comme un étau et mes larmes devinrent plus brulantes encore, allant jusqu'à altérer profondément ma vision. J'essaya faiblement de relever ma mère qui hurlait le nom de son enfant à s'en déchirer la voix et lançant des cris de douleur à chacune de mes tentatives pour la relever. Le loup se détourna de son festin, planta ses griffes arrières dans le torse de son petit frère, lui brisant au passage la cage thoracique que j'entendis sinistrement craquer et le traina jusque vers nous afin de pouvoir se repaitre du corps de ma mère et moi, sans trop éloigner sa première victime de lui. Je me mis alors devant ma mère les bras mollement écartés pour la protéger, tremblante, prise de spasmes, les sanglots me faisant tressaillir l'ensemble du corps, je caressa l'espoir que la bête se contente du corps de mon frère et moi et que ma mère réussirait à ramper jusqu'à la voiture pour sauver sa vie. Mais quelle mère laisserait ses enfants mourir à sa place. Ce fut mon prénom que ma mère hurla dans un sanglot cette fois-ci. Elle me donne un violent coups de coude dans les côtes qui me fit basculer sur le côté. Elle m'ordonna de courir le plus loin et le plus vite possible. Je serais à jamais marqué par le regard qu'elle m'adressa à cet instant. Implorant et voilé. Un regard qui me repoussa des années en arrière, loin dans le passé, à l'annonce de la mort de mon père, quand, assise à mes côtés à la table du salon, elle avait appris au téléphone quelle terrible tragédie avait mis fin aux jours de son époux qu'elle aimait avec tant de force. Je ne reconnus pas le visage éclatant et le yeux pétillants de ma maman qui, alors qu'elle avait la tête tournée vers moi, fut mordue à la jugulaire par les loups qui planta férocement ses crocs tranchants comme du rasoir dans sa peau cristalline et fragile. Ne pouvant détacher mes yeux de ceux de ma mère qui les avaient encore plongés dans les miens, je recula en rampant sur le sol vers de hautes fougères qui bordaient la cime d'un arbre, m'écorcha au passage les paumes et les poignées. A peine dissimulée par les feuillages, le loup releva vivement la tête, me cherchant peut-être. Ma mère une main portée à son cou, se traina jusqu'au corps massacré de son bébé. Elle le serra passionnément dans son bras droit. De son autre main, elle tenait une pierre avec laquelle elle frappa de toute la force qui lui restait une des pattes du monstre qui grogna de douleur.
Avant que la bête, furieuse, ne se jette à nouveau sur ma mère et mon frère, ruisselants de sang, elle me hurla de partir dans ce qui fut apparemment son dernier souffle. Me relevant maladroitement, chancelante, anéantie, emplie de larmes, je lui obéis comme je l'avais toujours fait. Comme les héros dans ses histoires, qui, poursuivis par des dragons magiques couraient à perdre haleine, je ne me retourna pas, courus, courus comme jamais. Dans la voiture, j'alluma le contact, démarra en trombes, fila à toute vitesse, rejoingnit une route bétonnée de campagne... Je roula à une vitesse folle pendant plus d'une heure pour finalement m'arrêter sur le bord d'une route que je ne connaissais pas. Titubante, je quitta le véhicule puis rampa jusque dans l'herbe qui bordait la voie et éclata en sanglot, hurla je ne sais combien de fois le nom de mon petit frère, de ma mère... C'était un cauchemard. Impossible. Je crus sentir mon coeur se consumer dans ma poitrine. Ma vie était finie. J'étais morte moi aussi. C'était certain car il était impensable que je puisse encore vivre avec une telle douleur.
Je vis aujourd'hui à Denhil Town. J'ai trouvé la force nécessaire pour continuer à vivre. Ma mère l'aurait voulu, j'en suis certaine. La douleur avait lentement fait place à une tristesse intense, cette tristesse s'était transformée en colère, la colère en fureur. J'ai appris beaucoup de choses après cette tragédie ; notamment que la bête qui avait tué ma famille était un loup-garou, que les loups-garous étaient des créatures anciennes et qu'ils vivaient parmis nous depuis des siècles.
M'installer à Denhil Town ne se trouva pas être sorti du hasard. Sans vraiment me rappeler pourquoi, j'appris que la ville recueillait en son sein une importante concentration de loups-garous.
J'ai trouvé un travail comme professeur de littérature au lycée de la ville. Mais ce qui me fait me lever tous les matins, qui me permets de rester forte chaque jour désormais, c'est mon activité en dehors de cette vie de façade. Car dès que j'en ai l'occasion, surtout la nuit, j'endosse mon autre identité, celle de Chasseuse de Loups-garous, et j'en élimine dès que cela m'est possible. Je sais que mon esprit vengeur ne ramènera jamais ma famille mais je me dis qu'il serait impensable pour moi de rester ainsi à ne rien faire pour faire payer ces créatures qui m'ont volé mon bonheur. Je me dois de les faire payer.
Caractère de votre personnage :
Je vous mentirez si je vous disais que ce tragique évènement n'a pas affecté mon caractère. La mort de ma mère et de mon frère a fait des dégats, bien entendu. En fait, cela a tout changé. Je pense que s'il fallait dessiner une courbe pour représenter ma vie, celle-ci se fracturerait à cette date. Il y a eu l'Eleanor d'Avant et celle de Maintenant. Bien sûr, j'ai gardé certaines des caractéristiques qui faisait qui j'étais. Je suis resté une jeune femme polie, bien élevée, agréable avec les autres, toujours prête à servir son prochain. Mais en dehors de cela, la jeune fille naïve et innocente que j'étais s'en est allée. Je l'ai laissé dans la forêt, près du cadavre de mon frère, tout blotti contre l'épaule de ma mère. Désormais je suis méfiante, presque farouche au premier abord. Je ne me laisse plus facilement berner par des boniments. Je dois dire cependant que j'ai développé une certaine capacité à rapidement cerner les gens. Je devine très vite et de façon inexplicable à qui j'ai affaire.
Parfois, dans mes instants de solitude, je me plonge dans le passé, je dois dire que lorsque ces moments surviennent je suis très vulnérable. Cela dit, pour la plupart du temps, je suis devenue beaucoup plus solide. La tristesse, le deuil ont fait place à une colère vengeresse continuelle, qui, quand elle ne se manifeste pas, reste bien présente au fond de mon coeur. Je me souviendrais toujours, quand j'ai abbatu mon premier loup. J'avais été prise de tremblements atroces et j'avais eu beaucoup de mal à accepter que je venais d'ôter la vie. Une attitude ridicule me direz-vous. Tuer une bête sanguinaire, identique à celle qui a tué ma famille, il n'y avait pas de quoi frémir. Mais même si devenir orpheline m'a profondément chamboulée, on ne change pas du jour au lendemain. J'ai dû apprendre à ne plus avoir d'état d'âme, à être sans pitié avec ceux qui ne méritait pas la compassion -ces loups en faisant particulièrement partie.
Parfois, dans mes instants de solitude, je me plonge dans le passé, je dois dire que lorsque ces moments surviennent je suis très vulnérable. Cela dit, pour la plupart du temps, je suis devenue beaucoup plus solide. La tristesse, le deuil ont fait place à une colère vengeresse continuelle, qui, quand elle ne se manifeste pas, reste bien présente au fond de mon coeur. Je me souviendrais toujours, quand j'ai abbatu mon premier loup. J'avais été prise de tremblements atroces et j'avais eu beaucoup de mal à accepter que je venais d'ôter la vie. Une attitude ridicule me direz-vous. Tuer une bête sanguinaire, identique à celle qui a tué ma famille, il n'y avait pas de quoi frémir. Mais même si devenir orpheline m'a profondément chamboulée, on ne change pas du jour au lendemain. J'ai dû apprendre à ne plus avoir d'état d'âme, à être sans pitié avec ceux qui ne méritait pas la compassion -ces loups en faisant particulièrement partie.
Physique de votre personnage :[/center]
Ce qui frappe immédiatement dans mon physique, c'est ma chevelure flamboyante. D'une longueur acceptable pour me permettre une escapade en forêt sans que des mèches ne viennent s'accrocher à des branches basses, elle tombe en quelques boucles délicates dans mon dos. Même si je préfère me l'attacher le plus souvent, je me sens à l'aise également avec les cheveux détachés et soigneusement coiffés. Baroudeuse, j'assume paradoxalement ma féminité ; dès que j'en ai l'occasion, je sors la trousse à maquillage et la bombe de laque, mais je dois avouer que mon quotidien ne me permet pas de telles habitudes.
Mes yeux, eux, sont très clairs, d'un bleu aussi éclatant que le cristal. Ils me donnent cet air candide et innocent qui, il me faut l'avouer, m'aider à fausser mon image lorsque je me retrouve face à une cible à abbatre. On s'attendrit à ma vue et je dois dire que c'est un avantage que je ne néglige pas. Parce que croyez-moi, sous ces airs de jeune fille fragile, à l'allure de victime -du genre à être la première à se faire tuer par le serial killer dans les films de série B-, se cache une chasseuse efficace et entraînée. Plus jeune, je ne faisais pourtant pas de sport, je dirais même que je m'interdisais toute activité physique, car le simple fait de me faire du mal pour me muscler me repoussait. Désormais, je ne fais plus autant de manière, chaque jour je m'inflige au moins une heure d'exercice afin d'entretenir
ma force et mon endurance, car soyez-en sûr, courage et volonté ne suffisent pas face à un loup. Le plus important quand les choses tournent mal, c'est de savoir courir. Courir vite.
Mes yeux, eux, sont très clairs, d'un bleu aussi éclatant que le cristal. Ils me donnent cet air candide et innocent qui, il me faut l'avouer, m'aider à fausser mon image lorsque je me retrouve face à une cible à abbatre. On s'attendrit à ma vue et je dois dire que c'est un avantage que je ne néglige pas. Parce que croyez-moi, sous ces airs de jeune fille fragile, à l'allure de victime -du genre à être la première à se faire tuer par le serial killer dans les films de série B-, se cache une chasseuse efficace et entraînée. Plus jeune, je ne faisais pourtant pas de sport, je dirais même que je m'interdisais toute activité physique, car le simple fait de me faire du mal pour me muscler me repoussait. Désormais, je ne fais plus autant de manière, chaque jour je m'inflige au moins une heure d'exercice afin d'entretenir
ma force et mon endurance, car soyez-en sûr, courage et volonté ne suffisent pas face à un loup. Le plus important quand les choses tournent mal, c'est de savoir courir. Courir vite.
Description de votre loup [ Minimum 5 lignes ] :
C'est une plaisanterie, j'espère ?... Elle est vraiment de mauvais goût si vous voulez mon avis !
Avatar : Deborah Ann Woll
________________________________________________________________
VOUS
________________________________________________________________
Prénom : Morganofruit, Morganito, Mo'VOUS
________________________________________________________________
Âge : 19 years old
Fréquence de votre présence : 6/7 Je m'accorde une journée pour me consacrer à ma vie d'étudiant...
Eleanor M. Springston- Messages : 32
Race : Chasseuse
Date d'inscription : 06/01/2012
Age : 40
Localisation : Denhil Town
Re: Eleanor M. Springston
Vraiment woooooooow ! Je suis bluffée ! Ta présentation est super bien écrite, tu as même réussi à me décrocher une petite larme ! A côté, celle que je viens de faire est ridicule.
Je suis sincèrement conquise par ta présentation ! Bravo ! Avec ça, je ne peux évidemment que te valider !
Je crois qu'il ne serait pas de trop que je rajoute pour terminer un dernier Woooooooow tellement je suis sur le c*#!
Je suis sincèrement conquise par ta présentation ! Bravo ! Avec ça, je ne peux évidemment que te valider !
Je crois qu'il ne serait pas de trop que je rajoute pour terminer un dernier Woooooooow tellement je suis sur le c*#!
Rachel S. Nophans- Admin
- Messages : 73
Race : Louve Sauvage
Date d'inscription : 05/01/2012
Age : 39
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum