Spicy ne manquera pas de piquant.

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VOTRE PERSONNAGE
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Histoire de votre personnage :

Au cours de ces quelques dernières années, plus question de vivre comme je l'entends. Vous voulez une histoire ? J'en ai déjà vécu tellement pour cacher qui j'étais... Je dois endosser une foule de personnages au quotidien. J'ai été un garçon honnête au passé sans tâches, mais ça n'a pas fonctionné longtemps, je paraissais toujours bien trop louche. Alors j'ai également été un petit truand qui visitait les postes de police trop fréquemment mais cela me mettait bien trop en avant ; il fallait que je détourne l'attention sur moi. Donc j'ai aussi été un bon voisin parfait en tout point, qui entretenait un jardin et sortait les poubelles, mais, comme le reste, le masque n'a jamais beaucoup tenu, je me révélais toujours trop distant, trop mystérieux. Je cherche une image à donner de moi, une image passe-partout, qui fait retomber quelque intérêt qu'on pourrait un jour me porter... Tous ces gens que je croise au quotidien, jamais il ne sauront qui je suis vraiment au fond. Et c'est primordial ! La raison est toute simple : je suis un loup-garou.
Oh, je vois déjà vos mines surprises... Vous vous figurez des dents pointues, une masse corporelle impressionnante aux poils épais et sauvage. Vous imaginez la bête à l'affut, prête à bondir sur une innocente proie... Peut-être même une proie comme vous ? ...Eh bien vous avez tout à fait raison. C'est exactement ça un loup-garou. Un animal sanguinaire, hors de contrôle et prêt à tout pour rassasier sa pence. Ce que je me dois désormais de vous dire, afin de vous apaiser, c'est que je suis un loup-garou pas comme les autres ! En effet, j'appartiens aux rares loups qui peuvent se contrôler et faire barrage à leurs pulsions meurtrières. Oh je ne me vante pas... croyez bien qu'avoir cette attitude civilisée résulte d'un long, pénible et douloureux travail. Il y a quelques années j'aurais dévoré mon meilleur ami sans même m'en rendre compte sur l'instant. C'est ce qui a exactement bien failli se passer d'ailleurs...

Denhil Town je ne connaissais pas plus que vous il y a quelques années. Avant d'aller dans ce village j'habitais Denver, une ville beaucoup plus habitée. Mais je m'y suis adapté, comme tout. C'est d'ailleurs ma plus grande force... "l'adaptation". Aussi cliché que cela puisse paraitre je vivais heureux entouré une mère aimante et d'un père protecteur ; le tableau rêvé pour débuter un téléfilm américain diffusé le dimanche après-midi, donc. Réservé, discret, je n'avais qu'un véritable ami, un de ceux qui ne vous lâche jamais même pour un paquet de billes. Il s'appelait Jail, un autre gosse du quartier qui lui n'a pas eu ma chance. En effet, il vivait dans un foyer et, pour la petite anecdote, c'est sa mère totalement ivre mort qui l'avait nommé "prison" alors qu'elle accouchait en catastrophe dans les toilettes d'un bar. Bref, Jail avait accumulé tous les malheurs possibles dès sa venue au monde, ce qui faisait bien sûr de lui un garçon adorable sur tous les abords. Nous avons fait notre scolarité ensemble de nos quatre ans à nos dix-sept ans. Pourtant un soir, alors que nous rejoignions nos chambres de campus après une journée de cours à l'Université, cette amitié sans faille en a pris en rude coup, et c'est peu dire...
Marchant tranquillement, un nuage s'échappa pour découvrir une pleine Lune époustouflante dans le ciel. Mais loin de m'ébahir face à la beauté de cet astre, j'ai fait -ce qui m'avais semblé à l'époque- une sorte de crise d’épilepsie. Inutile de vous préciser que je ne suis pas du tout épileptique... Ce qui suivit fut l'évènement le plus marquant et le plus terrifiant de ma vie. Une douleur. Une douleur comme jamais personne sur cette Terre ne peut connaître, s'acharnait sur l'ensemble de mon corps. J'avais l'atroce impression que mes os se brisaient, que ma chair se détachait du reste de mon être, que mes yeux explosaient, que ma moelle épinière était réduite en miettes. Ce que la douleur inimaginable m'empêchait de voir, c'était que ces ressentis s'avéraient être fondée : mon corps était en pièces.... Dans un état second, entre le coma et l'hyperactivité, je n'attendais plus que la mort vienne me prendre pour mettre fin au supplice. Jail n'était plus à mes côtés quand je rouvris un œil. Je me souviens avoir pensé, dans ma torpeur, qu'il était parti téléphoner à une ambulance... Je surpris mon regard étrangement alerte ; je perçais l'obscurité, voyait avec netteté chaque détail une feuille à plusieurs mètres devant moi. Mon odorat. Ce fut mon odorat qui me déstabilisa au plus haut point. Il semblait être décuplé, renforcé. Mais une odeur dominait. Une odeur qui, quand je pris conscience de sa nature, m'horrifia, mais qui ne tarda pas à occuper toutes mes pensées... celle du sang, de la viande, de la chair tendre et fraiche. J'entendis alors un grognement terrible, tourna la tête avec une vivacité qui me désarçonna et me rendit finalement compte que ce grognement sinistre provenait de mon propre corps. L'horreur continua quand je pris la peine d'observer mon corps. Un corps d'animal. De monstre. Sans que je m'attarde plus sur mon état miséricordieux, l'odeur enivrante regagna à nouveau sa place primordiale dans mon esprit. Il y avait une proie proche de moi. A quelques centaines de mètres, je la sentais courir, s'éloigner. Je ne pouvais pas permettre une telle chose ! Sans que j'ai le temps de comprendre moi-même, de puissantes pattes arrières m'élancèrent en avant. Je couru à une allure étourdissante vers mon gibier. Il fallait, je me devais, de rattraper cette proie délectable. J'y parvins. Ce garçon au visage totalement déformé par l'effroi me disait quelque chose au fond de moi. Mais impossible de faire aller ma pensée plus loin.

Les sirènes de la police ont éveillé en moi la petite part d'humanité qui occupait encore mon esprit pour me faire quitter les lieux au plus vite, laissant ma proie sauve. Où se cacher quand on est un monstre comme moi ? La forêt. Rien n'était plus vaste et sauvage que cet endroit...
Après cet épisode la nuit fut atroce. Atroce car je la passa à chasser. Même si ce souvenir reste flou dans mon esprit maintenant, je pense pouvoir dire sans trop m'avancer que je n'ai tué que des animaux de la forêt. Mais je me souviens aussi comment cela s'est fait, la cruauté et le bain de sang qui en a résulté, l'horreur d'une première boucherie... Avant cela ne n'avait jamais vu une telle quantité de sang de mes propres yeux. La part d'homme qui cohabitait avec le monstre que j'étais devenu était anéantie. Je me haïssais, je souhaitais de toute mon âme qu'un tel monstre soit exterminé. J'étais effrayé par moi-même.
Ce qu'il faut savoir avec un loup-garou c'est que ça ne dure jamais bien longtemps au début. C'est pourquoi, au petit matin, je me suis réveillé en pleine forêt, redevenu humain, épuisé et le corps méchamment endoloris. Pourtant je ne quitta pas la forêt... Premièrement parce que j'étais nu comme un ver et deuxièmement parce que j'étais encore atterré par les évènements de la veille -vous n'en seriez pas à moins... Je suis donc resté à errer dans les bois en craignant à chacun de mes pas de me retransformer en cet être abominable.

Cette situation dura des jours, je volais des habits et des vivres aux campeurs et aux personnes vivant à la lisère de la forêt mais je ne revins jamais vers la civilisation. J'étais bien bien décidé à m'exclure définitivement du monde. Pourtant un soir, alors que j'avais trouvé le sommeil, un homme vint à ma rencontre, il parla avec moi après de vaines tentatives pour lui échapper. Il savait tout. Il me confia, après quelques jours passés ensemble, qu'il était comme moi lui aussi. Pour faire bonne mesure, il se transforma devant mon regard terrifié, mais aussi invraisemblable que cela puisse paraître il resta plutôt docile, ne me blessa pas et ne m'approcha pas de trop près. Il attisa plus encore mon horreur en m'annonça que les transformations allaient se renouveler mais que cette fois-ci, si je le désirai, il serait à mes côtés. Ce qu'il fit.
Au fil des mois à vivre en forêt, je devins plus débrouillard pour trouver nourriture et moyens divers pour survivre dans la nature. Mais mon chaperon, après m'avoir appris à me contrôler un minimum, décréta que je ne pouvais vivre de la sorte toute ma vie, il m'invita à venir vivre chez lui, à Denhil Town. Ne connaissant pas du tout cette ville je lui demanda dans quel État un tel patelin pouvait se trouver, je n'eût pas tout de suite de réponse. Ce fut après avoir accepté de le suivre, me rendant sombrement compte que ma vie d'avant n'avait plus lieu d'être, qu'il me conduisit dans sa ville... dans l’État de Washington ! Les questions se basculaient dans ma tête, je me mis à douter de cet homme. Pourquoi avoir perdu des mois de son existence aussi loin de son domicile ? Que faisait-il à Denver ? Pourquoi lui faire une entière confiance ? Face à mon attitude agressive, l'homme se résigna et m'avoua toute la vérité. J'appris alors que les humains deviennent loups-garous de manière héréditaire mais aussi par morsure. Cette dernière nouvelle eut un effet immédiat sur moi qui, d'instinct, porta une main à ma hanche droite qui avait été mystérieusement mordue quelques années auparavant lors d'une escapade hors de chez moi alors que j'avais désobéit à mes parents en faisant le mur pour aller à une fête donnée par mes camarades de classe. Cet épisode ne m'avait laissé que très peu de souvenirs et n'avait fait qu'alimenter un certain malaise. En effet, je ne me souviens plus de cette fameuse soirée au cours de laquelle j'avais dû traverser une partie d'un bois afin de me rendre à la dite fête. Je m'étais réveillé le matin devant chez moi, un bandage autour du torse et en avait conclut avec malaise que j'avais dû trop boire durant la soirée et qu'un chien m'avait mordu jusqu'au sang... Mais maintenant que j'avais compris, je m'aperçus à quel point ma théorie avait été idiote. Tout s'expliquait, cet homme, transformé un loup-garou, m'avait attaqué. Mordu... Il avait foutu ma vie en l'air en faisant de moi un monstre et pour avoir bonne conscience il était resté auprès de moi pour me former à ma nouvelle condition.
Bien qu'éprouvant un profond dégout pour cet homme odieux, je fus contraint de rester à ses côtés, ayant mis derrière moi ma vie d'adolescent de Denver. Il me familiarisa avec mon autre moi, mon moi-loup-garou et après plusieurs mois très difficile je parvins à dompter la bête qui était en moi. Ce fut seulement après l'achèvement de ma "formation" et après m'être plains à de multiples reprises de mon sentiment de solitude, qu'il me fit part d'un nouvel aveu. S'il vivait à Denhil Town, c'était parce qu'une meute de loups-garous importante y était implantée et cela depuis de nombreuses décennies déjà.

Je vis depuis six ans au sein de la meute. Je dois dire que même si les débuts ont été très éprouvants, je ressens désormais un profond bien-être à faire partie de cette nouvelle famille. Reste le danger des chasseurs de Loups qui sont en nombre dans la Région.

Caractère de votre personnage :

Physique de votre personnage :

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VOUS
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